La vie est bien faite, un vrai miracle. En 2019, pour la mission de «préfiguration» de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), nouvelle structure publique appelée à voir le jour le 1er janvier 2020, le cabinet de conseil EY (ex-Ernst & Young) est appelé à la rescousse par l’Etat. En lien avec la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), porte d’entrée des consultants privés dans le domaine public, la firme enchaîne plusieurs missions sur le sujet. Son travail global est facturé plus de 2,4 millions d’euros, selon les calculs de la commission d’enquête sénatoriale qui a soulevé l’«affaire McKinsey» en mars dernier. Mais le lien privilégié entre l’ANCT et EY perdure. A peine née, l’Agence lance en mars 2020 un grand appel d’offres pour des marchés publics de «prestations d’ingénierie d’appui aux territoires». L’accord-cadre est divisé en 36 lots.
Sans craindre