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Les extrêmes droites européennes réunies à Madrid à l’initiative de Vox, le parti postfranquiste, ont affiché une unité décorative mais factice. Comment pourrait-il en être autrement ? Comment des nationalistes, pour la plupart producteurs de discours avant tout identitaires et cocardiers, pourraient dessiner un projet collectif européen positif ? Ils ont en commun – ils l’ont répété en ces termes à Madrid – la détestation des élites européennes et le refus de l’immigration. Ils savent donc ce sur quoi ils sont contre ensemble, mais ils ne s’entendent pas à propos de ce qu’ils pourraient construire de concert au niveau continental. Et heureusement, parce qu’une extrême droite unie pour une Europe identitaire aurait pour seul dénominateur commun la blanchité et la chrétienté.
Entre le prorusse Victor Orbán, à la tête de la Hongrie, qui s’est exprimé à Madrid par le biais d’une vidéo, Giorgia Meloni, à la tête de l’Italie, fan de l’Otan et qui souhaite avant tout répartir «ses» migrants chez ses voisins ; entre Marine Le Pen qui ne veut plus sortir de l’euro, mais qui est dans le même groupe parlementair