La ville de Bordeaux perd un de ses anciens dirigeants. Nicolas Florian, à la tête de la capitale girondine entre 2019 et 2020, est mort, a annoncé le journal Sud Ouest dimanche 26 janvier. Admis à l’hôpital ce vendredi, il a succombé un AVC ce dimanche. Dauphin d’Alain Juppé, ce membre de LR avait succédé à l’ancien Premier ministre lorsque ce d ernier avait été nommé au Conseil constitutionnel.
Ancien adjoint aux finances, il avait perdu la mairie à la surprise générale en 2020, au profit des Ecologistes emmenés par Pierre Hurmic, une première pour la droite locale qui détenait le palais Rohan depuis plus de soixante-dix ans. Un échec qui n’avait pas ralenti les ambitions politiques de Nicolas Florian, reparti dès l’année suivante à l’abordage pour les régionales en Nouvelle-Aquitaine. Concurrencé par Geneviève Darrieussecq (Modem) au centre-droit, il ne parviendra pas à battre l’indétrônable PS Alain Rousset.
LR volontiers partisan d’une main tendue avec le camp présidentiel, Nicolas Florian avait entamé l’année 2025 avec l’intention de conquérir l’an prochain cette mairie qui s'était refusée à lui quelques années plus tôt. Un objectif pour lequel il avait d’ailleurs ficelé une alliance avec le représentant macroniste local, l’ancien député Thomas Cazenave.
«Il laisse un vide immense au conseil municipal»
A l’occasion du premier congrès interrégional du parti Horizons ce dimanche 26 janvier à Bordeaux, Edouard Philippe a tenu à prononcer quelques mots pour son «ancien compagnon». «J’ai une mauvaise nouvelle», a annoncé l’ancien Premier ministre et candidat déclaré à la prochaine présidentielle, en clôture de son discours : «Un de nos amis, depuis longtemps engagé, d’abord auprès d’Alain Juppé et notamment au sein du conseil municipal de Bordeaux, est décédé. Beaucoup d’entre vous ici le connaissaient et l’aimaient. C'était pour ma part un vieux camarade. Il aurait dû être là aujourd’hui.» En attendant de lui rendre un hommage plus officiel, une minute de silence a été observée.
Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic a également réagi via un communiqué écrit à chaud ce jour pour faire part de sa «grande émotion face à ce drame». Il a salué «la mémoire d’un homme politique déterminé» qui était également son principal opposant au conseil municipal de Bordeaux. «Sa brutale disparition laisse un vide immense au conseil municipal de Bordeaux», a-t-il déclaré. Les drapeaux de l’hôtel de ville seront mis en berne lundi matin.
Mise à jour dimanche 26 janvier avec les déclarations d’Edouard Philippe et Pierre Hurmic.