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Les Allemands ont un mot pour ça : la «schadenfreude», une joie malsaine éprouvée au constat du malheur d’autrui. La droite et l’extrême droite française (Eric Zemmour mis à part, et cela explique son isolement) ne peuvent décemment se réjouir positivement de la victoire d’un milliardaire menteur, multicondamné, vulgaire, extractiviste vorace et raciste que la très grande majorité des Français déteste ou craint. Alors ils se réjouissent négativement de la défaite de leurs adversaires, non pas politiques mais culturels : la gauche «wokiste».
Vérité exactement inverse
L’ensemble de la bollosphère jubile depuis une semaine en proclamant que c’est le «wokisme» qui a perdu les élections. Nicolas Sarkozy, dans Valeurs actuelles, explique même que si Donald Trump a remporté l’élection c’est qu’il a «parlé à la nation américaine» alors que Kamala Harris