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Une poignée de milliers de personnes (7 000 selon la police, 10 000 selon le RN), c’est un rassemblement raté. Ce n’est pas un rassemblement que l’on peut qualifier de «populaire», tout juste une mobilisation militante de bon aloi. Pourquoi «l’appel au peuple» de l’extrême droite foire toujours ? Pourquoi, par exemple, les marches annuelles du 1er mai du FN, les BBR (les fêtes Bleu-Blanc-Rouge), dans un passé récent, censées être le pendant nationaliste de la fête de l’Huma, n’ont jamais rassemblé plus de quelques milliers de fidèles ? Et pourquoi le «peuple» ne s’est pas rendu en masse au rassemblement de défense de Marine Le Pen, ce dimanche 6 avril, dans le VIIe arrondissement (le quartier le plus riche de la capitale, et sans doute de France, donc bien peu populaire) ?
Parce que la notion de «peuple», invoquée depuis toujours par l’extrême droite, ne repose sur rien de populaire. Il s’agit d’un peuple imaginaire et mythifié. Le peuple se réunit de façon massive pour, et pas contre.