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L’Assemblée durcit le droit du sol à Mayotte malgré l’union de la gauche

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Après s’être publiquement déchirés lors du dépôt de la motion de censure des insoumis mercredi 5 février, que la majorité des socialistes n’a pas votée, les deux mouvements se sont pourtant retrouvés côte à côte dès le lendemain pour multiplier les manœuvres d’obstruction afin d’éviter le vote de la proposition de loi de la droite. En vain.
La présidente du groupe insoumis, Mathilde Panot, jeudi 6 février à l'Assemblée nationale. (Quentin de Groeve/Hans Lucas)
publié le 6 février 2025 à 20h24

Il paraît qu’on ne choisit pas sa famille. Dans la tribune du Nouveau Front populaire, l’ambiance est exécrable ces derniers temps. Son existence en tant que coalition est même remise en cause depuis que les insoumis ont prononcé l’excommunication des socialistes mercredi 5 février, après leur refus de voter (à l’exception de six d’entre eux) les motions de censure des insoumis sur le budget. Et pourtant. Après les attaques dirigées dans l’hémicycle contre leurs anciens alliés, les troupes de Jean-Luc Mélenchon se sont retrouvées dès le lendemain à leurs côtés, avec les communistes et les écologistes, pour entraver par n’importe quel moyen le vote d’une proposition de loi du groupe Droite républicaine (Les Républicains) visant à durcir les conditions d’accès au droit du sol à Mayotte. «On sait toujours se rassembler quand il s’agit de combattre des mesures d’extrême droite», se félicite un cadre socialiste.

Course contre la montre

En vain. En dépit des manœuvres d’obstruction parlementaires les plus techniques dégainées par la gauche unie et d’une atmosphère survoltée, ce texte défendu par le député DR de la Manche Philippe Gosse