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Législatif

L’Assemblée nationale peut-elle faire la loi sans le gouvernement ?

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Soutenus par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, plusieurs députés poussent pour inscrire rapidement à l’ordre du jour des textes torpillés par la dissolution. Des ambitions contrariées par le calendrier serré de la session parlementaire.
A l'Assemblée nationale le 17 septembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 1er octobre 2024 à 8h10

Au Palais-Bourbon, chaque mois qui passe ressemble à un quatre-quarts. Le sucre et la farine ? Deux semaines balisées réservées au gouvernement, durant lesquelles il défend ses projets de loi. Le beurre ? Une semaine de contrôle de l’action gouvernementale, à coups de questions dans l’hémicycle, souvent désertées. L’œuf ? C’est la semaine dite «de l’Assemblée», à la main des députés, court laps de temps durant lequel ils tentent de défendre leurs propositions de loi. Qui fait aussi, dans cet hémicycle éparpillé, hostile aux deux tiers au gouvernement de Michel Barnier, l’objet d’une attention toute particulière.

Sachant les marges de manœuvre du Premier ministre ultra-limitées, les députés poussent pour la jouer solo en Chambre. «Le gouvernement va devoir composer et laisser davantage de place au Parlement», défend Mélanie Thomin, députée socialiste du Finistère. Dans son rôle de présidente de l’institution, Yaël Braun-Pivet a donné le ton, assurant que le gouvernement ne «pourra r