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Sujet brûlant

L’Assemblée s’empare du dossier de la Nouvelle-Calédonie : «On marche sur des œufs et ces œufs sont fêlés»

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Les députés examinent ce lundi, avant un vote solennel mardi, le projet de loi constitutionnel qui prévoit d’ouvrir le corps électoral aux personnes jusqu’à présent privées de vote. La gauche dénonce un «passage en force» du gouvernement, alors que les discussions entre indépendantistes et loyalistes sont grippées.
Des Calédoniens brandissent des drapeaux du Front de libération nationale kanak et socialiste lors d'une manifestation contre l'élargissement du corps électoral, à Nouméa le 13 avril. (Théo Rouby /AFP)
publié le 13 mai 2024 à 7h30

Déjà brûlant dans le Pacifique, l’épineux dossier de la Nouvelle-Calédonie s’invite à l’Assemblée nationale. Les députés examinent ce lundi 13 mai un projet de loi constitutionnel touchant au sujet ultra-sensible du corps électoral. Qui peut voter aux scrutins locaux ? Qui a voix au chapitre concernant l’avenir institutionnel du Caillou ? Ces questions ont été au cœur des violents affrontements de la décennie 1980. Et restent d’une actualité bouillante. «Le corps électoral est un point névralgique», affirme Benoît Trépied, anthropologue au CNRS. «On marche sur des œufs, acquiesce le député (Les Républicains) Philippe Gosselin, et ces œufs sont fêlés.»

Portée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la révision constitutionnelle prévoit ainsi d’ouvrir le corps électoral pour les élections provinciales aux personnes installées sur l’île depuis plus de dix ans. Pour des