Déjà brûlant dans le Pacifique, l’épineux dossier de la Nouvelle-Calédonie s’invite à l’Assemblée nationale. Les députés examinent ce lundi 13 mai un projet de loi constitutionnel touchant au sujet ultra-sensible du corps électoral. Qui peut voter aux scrutins locaux ? Qui a voix au chapitre concernant l’avenir institutionnel du Caillou ? Ces questions ont été au cœur des violents affrontements de la décennie 1980. Et restent d’une actualité bouillante. «Le corps électoral est un point névralgique», affirme Benoît Trépied, anthropologue au CNRS. «On marche sur des œufs, acquiesce le député (Les Républicains) Philippe Gosselin, et ces œufs sont fêlés.»
Analyse
Portée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la révision constitutionnelle prévoit ainsi d’ouvrir le corps électoral pour les élections provinciales aux personnes installées sur l’île depuis plus de dix ans. Pour des