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Il fallait bien que cela arrive. Et c’est frontal. Dans l’attaque violente menée par François Ruffin à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, il y a bien plus intéressant que le frottement rugueux de deux ego déjà en concurrence pour 2027. François Ruffin avait pris l’habitude de reprocher au leader insoumis sa stratégie «bruit et fureur». Après l’impressionnant résultat (22 %) de Mélenchon à la présidentielle de 2022, François Ruffin faisait une analyse frappée au coin du bon sens : ce score avantageux avait été le fruit d’un vote utile de toute une partie de la gauche dite «modérée» qui entendait éliminer Marine Le Pen dès le premier tour, sans souhaiter pour autant qu’à la fin l’insoumis soit à l’Elysée. Il en avait conclu qu’il fallait que le candidat ainsi richement doté d’un matelas d’électeurs ayant franchi le pas du vote Mélenchon, s’adresse à cette frange de la gauche réformiste. Il fallait alors s’ouvrir, en finir avec l’attitude d’assiégé.
L'édito de Paul Quinio
La critique de Ruffin évolue. En effet, dans un entretien au Nouvel Obs, le Picard explique que le patron des insoumis aurait dit à ses troupes : «Il