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Qu’il semble loin le barrage républicain qui a permis notamment à LR de sauver les meubles et de conserver quelques dizaines de députés. Car même si le parti de droite n’a pas voulu faire le front républicain, adepte du «ni-ni», ni gauche ni RN, il en a bel et bien bénéficié. Mais Wauquiez n’en a cure et n’en est pas reconnaissant. Sur BFMTV dimanche 16 février, l’adversaire de Bruno Retailleau pour la présidence de LR a expliqué «ne pas considérer que le RN c’est la peste», ajoutant un significatif «désolé». Et d’insister : «Je ne considère pas qu’il faille un cordon sanitaire avec le RN.» Pour autant, Wauquiez veut se démarquer du parti d’extrême droite. Mais uniquement sur les questions écos. «Pourquoi je ne fais pas d’alliance avec le RN ? interroge-t-il. Parce que je n’ai pas les mêmes idées sur l’économie.»
Tandis que sur la xénophobie, la préférence nationale ou la remise en cause du Conseil constitutionnel, aucun problème ? «Ça fait très longtemps que je l’ai dit : un cordon sanitaire, ça veut dire quoi ? Vous pensez que des gens qui se présentent aux élections démocratiques avec des Français qui leur font confiance sont des nazis ?» développe l’ex-patron d’Auvergne-Rhône-Alpes, oubliant sûrement que les nazis sont parvenus au pouvoir en passant par les élections. Et d’insister : «Je combats le RN parce que je n’ai pas les mêmes idées qu’eux sur le plan économique. Je pense que le RN a des positions mortifères pour le redressement de l’économie française.»
Tout cela rappelle ce que disait Ciotti, avant de faire alliance avec Le Pen, quand il assurait que la seule nuance marquante entre LR et le RN était la «capacité à gouverner». Une différence si minime qu’il a fini par se mettre dans les bras de l’extrême droite.