Le député Les Républicains (LR) Hubert Brigand aime répéter que sa circonscription est «la plus grande de France». Un coin rural de la Côte-d’or, 342 communes et autant de kermesses, comices et marchés à honorer en période de campagne électorale. L’élu de 72 ans s’y est méthodiquement attelé en juin, pour conserver le siège décroché en 2022. A ses côtés, une équipe de jeunes militants dévoués, vêtus de tee-shirts blancs, collait des affiches et distribuait des tracts. Lorsque Laurent Wauquiez le rencontre début juillet, le patron de la droite s’enquiert : «C’est toi, le gang des tee-shirts blancs ?» Hubert Brigand n’est pas le député le plus médiatique du groupe, ni le plus écouté. L’attention du chef fait son petit effet. «C’est un meneur d’hommes, l’encense le Bourguignon. Le vin se bonifie avec le temps, lui aussi.»
Longtemps haï au sein de son propre camp, Wauquiez serait aujourd’hui un homme neuf, métamorphosé. Du moins, c’est ce que répètent en boucle ses troupes… Vingt ans après sa première élection au Palais-Bourbon, le député de la Haute-Loire, qui a mis la main sur le groupe parlementaire rebaptisé la «Droite républicaine», «fait un sans-faute», vante Michel Herbillon, député du Val-de-Marne depuis 1997. Sur Instagram, au cœur de l’été, Wauquiez a posté une photo de lui sur les bancs de l’hémicycle. «Clin d’œil avant les vacances sur ce retour à l’Assemblée. Vingt ans après, même décor mais moi j’ai un peu changé», écrit-il