En lâchant enfin le mot «autonomie», jeudi 28 septembre, s’agissant de la Corse, Emmanuel Macron a fait un pas aussi décisif qu’incertain vers l’un des objectifs oubliés de sa campagne de 2017 : le nouveau girondisme. Quand le candidat Macron avait proposé cette notion, il s’agissait de dire que les régions ou les départements allaient être dotés de nouvelles compétences et que l’architecture de la décentralisation (les pouvoirs locaux) et de la déconcentration (les relais locaux du pouvoir central) allait être repensée.
Pour une fois, cette imprécision était normale et souhaitable. Il s’agit de l’idée, maintenant largement partagée à droite comme à gauche (extrêmes compris), selon laquelle la nouvelle étape de la décentralisation ne devait plus répondre à un schéma uniforme. Les collectivités territoriales pourraient avoir des formes d’organisations propres. Après tout, Paris est aussi un département. De même pour l’agglomération lyonnaise. Et pour cette dernière, l’union département-agglomération est le fait d’une volonté commune de ces deux territoires.