Il y a un paradoxe Blanquer en macronie. Côté pile : «Il reste l’un des rares ministres de la société civile à s’être installé comme un poids lourd», loue un conseiller du pouvoir. Côté face : «Il sort du quinquennat moins bien qu’il n’y est entré», critique un membre du gouvernement qui ne lui voit pas grande cote d’avenir en 2022. Incontournable, le ministre de l’Education nationale l’est resté au fil des années par sa capacité à incarner son sujet et à durer. «Sa longévité s’explique notamment par la solidité de sa base programmatique, bien connue grâce à ses ouvrages, et par le soutien du président de la République, note Bruno Studer, président LREM de la commission des affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale depuis 2017. Qu’il réussisse à finir le quinquennat au même poste est en soi un exploit.» Et après ?
Lauriers
Comme il semble loin, le temps où l’hebdomadaire le Point lui tressait à la une des lauriers de «vice-président». C’était en février 2018. Depuis, son nom s’est peu à peu effacé des listes de potentiels Premiers ministres. En juillet 2020, il loupe le coche d’une nomination à l’Intérieur, chipée par Gérald Darmanin, même si Blanquer jure ses grands dieux qu’il n’était pas demandeur. «Je ne vois pas quelle place il pourrait avoir dans l’organisation de la campagne présidentielle de 2022»,