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Le bipartisme, «un souvenir lointain» : l’écologiste Marine Tondelier appelle à un référendum pour la mise en place d’une Assemblée constituante

La cheffe des écologistes affiche ce samedi 8 février son souhait de voir une nouvelle Constitution remplacer les institutions de la Ve République, «fatiguées» et «mal adaptées».
Marine Tondelier, le 2 juillet 2024 à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 février 2025 à 15h51

La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a appelé ce samedi 8 février à l’organisation d’un référendum afin de mettre en place une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution dans un entretien accordé à Ouest-France. «Dans son allocution du 31 décembre, Emmanuel Macron a proposé aux Français de les consulter. Chiche ! La seule question qu’il doit leur poser, c’est : “Etes-vous d’accord ou non pour la mise en place d’une [Assemblée] constituante chargée de proposer une nouvelle Constitution pour notre pays ?”» estime Marine Tondelier, selon qui «les institutions de la Ve République sont fatiguées» et «mal adaptées à un contexte politique qui fait du bipartisme un souvenir lointain».

Un appel également relayé dans Libération via une tribune écrite par cette dernière et les écolos Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard. «La Ve République est le produit de son époque. Mais le monde de 1958 n’existe plus. Nous avons connu depuis les impacts du réchauffement climatique, l’approfondissement du projet européen, la révolution féministe, la démocratisation de l’enseignement… Nous ne vivons plus dans le même monde. Un monde devenu plus incertain depuis les élections législatives de 2024», précise leur tribune.

«Sur les ronds-points, les gilets jaunes parlaient du référendum d’initiative citoyenne. Dans les manifestations contre les retraites, on parlait du 49.3. Le pays a toujours été à l’avant-garde de ces sujets, qui n’appartiennent pas qu’aux élus ou aux partis», poursuit en outre la numéro 1 des Ecologistes dans Ouest-France. Elle dit craindre que «les citoyens [n’aillent] plus voter s’ils n’ont pas la certitude que leur bulletin de vote sert bien à quelque chose».

«Alliances gagnantes pour le camp progressiste»

Celle dont les troupes ont voté cette semaine à l’Assemblée nationale la censure du gouvernement Bayrou, à l’image des députés insoumis et communistes mais pas des socialistes, considère par ailleurs que les partenaires du Nouveau Front populaire n’ont «pas d’autre choix que de [s’]entendre si nous ne voulons pas perdre toute chance de victoire en 2027».

«Ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est pas l’image des uns et des autres, mais notre capacité, un jour, à faire en sorte qu’une politique progressiste, de gauche, écologiste, puisse être mise en œuvre dans ce pays», fait-elle valoir.

Marine Tondelier a rappelé que, dans les communes dirigées par les écologistes, ces derniers travaillent «avec tous nos partenaires de gauche». «Comme nous le faisons au niveau national, nous allons tout faire pour garantir des alliances gagnantes pour le camp progressiste» lors des municipales de 2026, a-t-elle ajouté.

Mis à jour à 16 h 55 avec la publication de la tribune sur le site de Libération.