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Analyse

Le budget 2026, un long chemin de loi pour les députés

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Sébastien Lecornu promet un débat parlementaire «jusqu’au bout», sans recours au 49.3. Mais face à une Assemblée éclatée et des alliances fragiles, ce pari inédit s’annonce déjà périlleux.

Lors du discours de politique générale de Sébastien Lecornu, à Paris, le 14 octobre 2025. (Albert Facelly/Libération)
ParSacha Nelken
Journaliste - Politique
Jean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Victor Boiteau
Journaliste politique
Publié le 24/10/2025 à 4h59

A ses troupes à l’Assemblée, Sébastien Lecornu recommandait mardi une «guerre du mouvement» plutôt qu’une «guerre des tranchées». Après la théorie militaire, la réalité parlementaire : le Premier ministre débarque vendredi à 15 heures dans l’hémicycle pour le début de l’examen du budget en séance. Son équipe gardait jeudi soir le secret sur le temps qu’il compte passer lui-même au banc ces prochains jours. «Moine soldat» au service du chef de l’Etat, l’ex-ministre des Armées a fait le pari début octobre de s’amputer, en laissant sur la touche le 49.3. Exit l’article de la Constitution permettant de faire adopter un texte sans vote des députés, place au débat «jusqu’au bout, jusqu’au vote», selon ses termes. Pari inédit sous la Ve République, et avec une Assemblée sans majorité qui plus est : une «révolution», a-t-il annoncé. Une «nouvelle ère du parlementarisme», renchérit une conseillère gouvernementale.

La «nouvelle ère» a mal commencé, avec le rejet massif de la première partie du texte, portant sur les recettes, par les députés membres de la commission des finances, dans la nuit de mercr