A ses troupes à l’Assemblée, Sébastien Lecornu recommandait mardi une «guerre du mouvement» plutôt qu’une «guerre des tranchées». Après la théorie militaire, la réalité parlementaire : le Premier ministre débarque vendredi à 15 heures dans l’hémicycle pour le début de l’examen du budget en séance. Son équipe gardait jeudi soir le secret sur le temps qu’il compte passer lui-même au banc ces prochains jours. «Moine soldat» au service du chef de l’Etat, l’ex-ministre des Armées a fait le pari début octobre de s’amputer, en laissant sur la touche le 49.3. Exit l’article de la Constitution permettant de faire adopter un texte sans vote des députés, place au débat «jusqu’au bout, jusqu’au vote», selon ses termes. Pari inédit sous la Ve République, et avec une Assemblée sans majorité qui plus est : une «révolution», a-t-il annoncé. Une «nouvelle ère du parlementarisme», renchérit une conseillère gouvernementale.
La «nouvelle ère» a mal commencé, avec le rejet massif de la première partie du texte, portant sur les recettes, par les députés membres de la commission des finances, dans la nuit de mercr