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Le billet de Thomas Legrand

Le cas Mélenchon : pour être radical, faut-il être forcément brutal ?

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Qu’elle soit ou non le fruit d’une stratégie, cette brutalité insoumise ne semble profiter ni au mouvement qu’il a créé ni à notre débat public, déjà bousculé par la ligne répressive du macronisme.
Jean-Luc Mélenchon, à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 13 janvier 2024. (Stéphane Lagoutte/MYOP.Libération)
publié le 2 mai 2024 à 10h20

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«Je l’ai toujours dit aux partenaires de la Nupes, si on ne fait pas campagne ensemble, je vous défonce, c’est comme ça, ce n’est pas la zone coréenne démilitarisée.» Cette citation d’un responsable de LFI tirée d’un article de Libération consacré aux incidents de la manif de Saint-Etienne, au cours de laquelle la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann a été malmenée, traduit l’état d’esprit de l’équipe dirigeante insoumise, composée d’affidés de Jean-Luc Mélenchon.

La structure de ce mouvement (qui refuse l’appellation de «parti») exclut des personnalités fortes, aujourd’hui en désaccord non avec la ligne politique mais avec la priorisation des sujets et surtout avec les méthodes, le ton et l’agressivité du «clan Mélen