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Agit-prop

Le Collectif Némésis, une radicalité au féminin en voie de notabilisation

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Le collectif identitaire, remarqué pour son agit-prop et son féminisme de façade, est connecté aux franges radicales de l’extrême droite. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir les faveurs du RN et des médias conservateurs.
Claire Geronimi et Alice Cordier, lors d'un rassemblement pour Philippine appelé par le Collectif Némésis, à Paris le 29 septembre 2024. (Bastien Ohier/Hans Lucas.AFP)
publié le 2 décembre 2024 à 14h32

Face au public : les cadres d’un groupuscule identitaire et… le maire RN de Fréjus, David Rachline. Les hauts plafonds et les moulures de la très chic villa Aurélienne, centre culturel grandiose de la station balnéaire nichée entre Cannes et Saint-Tropez, ont vu défiler, le 16 novembre, d’étonnantes visiteuses, invitées là par l’édile frontiste. Pull blanc sous une veste de costume noire, enfilade de bracelets au bras (mais, pour une fois, sans montre de luxe…), Rachline a pris le micro pour ouvrir cette conférence intitulée «Combattre l’entrisme islamique». Avant de poser tout sourire aux côtés des militantes du groupe identitaire Némésis, qui animaient la causerie et faisaient défiler des diapositives au diapason de leur nationalisme islamophobe.

Cette scène et les nombreux passages de leurs militantes à la télévision ou à la radio – principalement sur des canaux du groupe Bolloré – feraient presque oublier la nature exacte du Collectif Némésis