Au téléphone, Sébastien Delogu n’en revient toujours pas. «C’est un choc d’ouvrir son courrier et de recevoir une balle», déclare-t-il à Libération. Le 13 janvier, le député insoumis a ouvert une lettre reçue quelques jours plus tôt à l’Assemblée nationale. Au fond de l’enveloppe, la munition d’une arme à feu. «J’en ai jamais vu de ma vie», ajoute-t-il. Dans un courrier d’une page, l’auteur enchaîne les insultes violentes à l’encontre de l’élu, de la cheffe du groupe insoumis à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, et de Jean-Luc Mélenchon. Au deuxième paragraphe, les menaces de mort sont écrites sans détour. «Ne te crois pas protégé par ton statut de parlementaire “à deux balles”. On peut te pister sans que tu ne le saches», lit-on. Jean-Luc Mélenchon, qualifié de «führer», est également ciblé. «Sa tête sautera un jour, c’est écrit.» En haut à gauche, en lettres capitales : «COMITÉ “732”». Une référence à la bataille de Charles Martel à Poitiers en 732 contre l’armée arabe des Omeyyades, courante dans les groupuscules identitaires d’extrême droite.

Ce n’est pas la