C’est l’épidémie cachée par la pandémie. Trois ans après qu’a éclaté la crise du Covid, le cancer du complotisme gagne du terrain et métastase désormais jusque sur le terrain politique. Outre Nicolas Dupont-Aignan et ses 700 000 voix à la présidentielle, c’est l’activisme des Patriotes de Florian Philippot, passé du souverainisme d’extrême droite au tout-complotisme. C’est aussi l’ex-députée LREM Martine Wonner désormais à la tête de son propre parti, qui a par exemple accusé le gouvernement et les soignants d’être des «assassins» responsables de «crime contre l’humanité». Ou encore le très réac avocat Fabrice Di Vizio, idole de la complosphère qui vient de lancer son mouvement «Rebâtir»… La liste est longue, même si les résultats électoraux restent à ce stade marginaux. «Le complotisme n’a pas de corpus mais il a une fonction de mobilisation politique», décrypte le docteur en sciences sociales Laurent Cordonnier (Sorbonne université, CNRS). Il est d’ailleurs aussi employé par ceux que le chercheur qualifie d’
Analyse
Le complotisme fait son chemin en politique
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Trois ans après l’épidémie de Covid, l’usage de thèmes complotistes se répand dans le discours politique, même si leurs utilisateurs restent cantonnés à des scores marginaux.
Beaucoup de figures complotistes en France ont été très visibles durant la crise du Covid. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 23/04/2023 à 7h17
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