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Roses vifs

Le conflit entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol s’enlise, le PS en crise

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Alors que le 80e congrès du Parti socialiste s’ouvre vendredi à Marseille, son premier secrétaire refuse de céder à la pression médiatique de son adversaire qui l’accuse toujours de triches après sa réélection. Le maire de Rouen réclame un «directoire» partagé entre les différentes sensibilités.
Nicolas Mayer-Rossignol, qui revendiquait une victoire serrée à la suite du second tour, se contente désormais de contester celle de Faure, affirmant que le scrutin a été entaché d’irrégularités. (Florence Dupré la Tour/Liberation)
publié le 25 janvier 2023 à 16h46

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 26 janvier.

Quand Olivier Faure commence à parler, il ne sait plus s’arrêter. En déplacement, ses collaborateurs trépignent souvent derrière lui pendant qu’il reste des heures à discuter. Avec la presse aussi, ses rendez-vous s’étirent. Mardi, dans un restaurant parisien, alors que le Parti socialiste s’enfonce dans la crise, ce premier secrétaire si longtemps dénigré refait le film qui a mené jusque-là et s’inquiète : «Je n’ai pas la boule au ventre, moi, ça va, je suis habitué, mais quelle image on donne collectivement ? Ce qui est désolant, c’est qu’on perd du crédit. Je ne veux pas donner l’image d’un parti recroquevillé sur lui-même, étranger au seul débat du moment, celui sur les retraites.» Le député de Seine-et-Marne s’interrompt et baisse les yeux. Sur son téléphone, le nom de Martine Aubry s’affiche.

Alors que la victoire d’Olivier Faure est toujours contestée par Nicolas Mayer-Rossignol, son concurrent lors du 80e congrès du PS, près d’une semaine