Embolie des transports franciliens, personnel hospitalier à bout de souffle, recrutements de professeurs contractuels en speed dating, fin du timbre rouge, conseillers injoignables au téléphone… Cet inventaire n’épuise pas les sujets qui ont témoigné, ces derniers mois, des difficultés de nos services publics. Centraux dans la vie et l’imaginaire des Français, avantageusement opposés chez nous au modèle anglo-saxon, ces services semblent aujourd’hui en crise, du point de vue de leur efficacité comme des conditions de travail de beaucoup de leurs agents. Pour Jérôme Fourquet, politologue et directeur du département «Opinion publique» à l’Ifop, le processus, qui semble acter la descente du pays «en seconde division», nourrit l’amertume des classes moyennes et la tentation du «chacun pour soi» chez les catégories supérieures.
Les difficultés de nos services publics ont été un sujet récurrent ces derniers mois. Quels effets ont-elles produits dans l’opinion ?
Ces dysfonctionnements n’ont pas échappé à la sagacité de nos concitoyens. L’impression qui domine est celle d’un système dont même les piliers les plus solides se délitent. Fin 2022, la possibilité qu’il faille faire