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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Le déni des macronistes après leur défaite renforce la bordélisation ambiante

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Elections législatives 2024dossier
Avec sa lettre aux Français, le Président, qui n’a toujours pas reconnu l’échec de son camp, semble chercher à gagner du temps pour ne pas confier le pouvoir au Nouveau Front populaire, fantasmant un grand rassemblement dont les principaux acteurs ne veulent pas. Tout cela n’est pas sain.
Emmanuel Macron lors de son arrivée à la base aérienne d'Andrews, dans le Maryland, pour assister au sommet de l'OTAN à Washington, le mercredi 10 juillet 2024. (Manuel Balce Ceneta/AP)
publié le 11 juillet 2024 à 7h08

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Si on accepte l’idée rigoriste selon laquelle tout le monde a perdu ces élections législatives, puisque aucun des trois blocs en tête ne dispose seul d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, il faut quand même dire que certains ont plus perdu que d’autres. A commencer par la majorité sortante, qui, si elle a largement profité de la dynamique du front républicain pour sauver les meubles par rapport à ce que les sondages lui prédisaient, a perdu près de 80 sièges lors de ce scrutin. Cela s’appelle une défaite et les macronistes, à commencer par le premier d’entre eux, seraient bien inspirés de la reconnaître comme telle. Ce déni consternant n’est pas sain et même problématique pour une ex-majorité présidentielle qui doit, comme tout le monde, faire l’apprentissage du parlementarisme.

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