Le virer ? «Bon courage ! Il va falloir argumenter sévère…» prévenait la semaine passée un proche d’Alexandre Vincendet. La sentence est tombée ce mercredi 6 mars en milieu de journée : le député du Rhône a été exclu du groupe Les Républicains à l’Assemblée, à l’issue d’une réunion du bureau de celui-ci. L’intéressé a été convoqué devant ses membres. Treize députés ont voté son exclusion (et deux contre). Le principal grief qui lui est fait est sa proximité revendiquée avec l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, président du parti Horizons, membre de la majorité. Vincendet manifesterait en outre une «opposition systématique à la ligne d’opposition» de la droite au macronisme, ajoute-t-on chez LR. Une «opposition vigilante et exigeante», précise le groupe dans un communiqué, inscrite dans ses statuts. Auprès du Figaro, le patron du parti, Eric Ciotti, a dénoncé une «double appartenance» : «Alexandre Vincendet joue depuis trop longtemps une forme d’ambiguïté.»
Positionnement stratégique
Fin février, la diffusion d’une invitation du comité Horizons de Bourg-en-Bresse (Ain), pour une réunion publique regroupant Vincendet et le patron du groupe Horizons à l’Assemblée, Laurent Marcangeli, a accéléré les choses. La goutte d’eau de trop ? En réalité, la marmite bouillait depuis un moment