Un homme et une femme grimés en musulmanes vêtues de niqabs portent des pancartes sur lesquelles il est inscrit : «Si vous ne voulez pas devenir comme moi, rejoignez les Identitaires.» Légèrement en retrait, un homme vêtu d’un pull bleu distribue des tracts. C’est l’actuel député RN de la Gironde, Grégoire de Fournas. L’action, qui se déroule en avril 2010 à Pauillac, est organisée par le Bloc identitaire. Le site antifasciste la Horde dévoile ce jeudi 26 octobre que l’homme qui, en novembre, était accusé de propos racistes à l’Assemblée nationale, était alors membre de ce groupuscule d’extrême droite radicale. Contacté par Libé pour confirmer et commenter cette information, Grégoire de Fournas n’a pas donné suite.
Une fresque vandalisée
Fondé en 2002, le Bloc identitaire est l’héritier du groupe Unité radicale, dissous après qu’un de ses membres, Maxime Brunerie, a tenté d’assassiner Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002. Mouvement raciste, le Bloc se revendique d’un identitarisme à la fois régional et européen. C’est l’un des premiers mouvements à l’extrême droite française à substituer l’islamophobie à l’antisémitisme, notamment sous la houlette d’un de ses dirigeants