Un Zemmour en marcel, clope au bec, qui lance «l’histoire est tragique» (une de ses punchlines). Un Jean Lassalle badass qui lâche «coucou» en faisant un doigt d’honneur zemmouresque. Un Macron grimé en bête à cornes diabolique qui dit «parce que c’est notre projet»… Des images dans le plus pur style, graphique et politique, du dessinateur d’extrême droite Marsault. Leur originalité ? Elles sont en vente en tant qu’œuvres dématérialisées sur un site spécialement dédié qui vante une «collection unique» consacrée «aux candidats de la présidentielle française 2022». Une blague de geeks un peu fachos sur les bords ? Pas seulement. Car ce pourrait surtout être une opération très juteuse pour Marsault.
Acheter des œuvres d’art certifiées uniques est a priori courant. Qu’elles soient dématérialisées l’est déjà beaucoup moins, même si c’est en réalité un marché en pleine expansion. Bienvenue dans le monde des «NFT», acronyme anglo-saxon signifiant «non fongible token», ou «jeton non fongible» en bon français. Un marché estimé à 41 milliards de dollars au niveau mondial en 2021, selon un expert