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Souvent, la définition d’une ligne politique est une question de perspective. En d’autres termes : ça dépend d’où l’on se place, et d’où l’on parle. Par exemple, Edouard Philippe. Premier ministre d’Emmanuel Macron entre 2017 et 2020, son nom est associé aux «contrats de Cahors», ce système dans lequel l’Etat a imposé aux collectivités de participer à la réduction du déficit public, de 2018 à 2020, sous peine de sanctions financières. Le principe avait, à l’époque, révolté les élus locaux. Quatre ans plus tard, en dépit de sa barbe disparue, c’est pourtant le même homme qui a fait la leçon à la ministre du Partenariat avec les territoires, Catherine Vautrin, lors de l’ouverture de la convention des Intercommunalités de France, dans sa ville du Havre, le jeudi 17 octobre. Alors que le projet de loi de finances 2025 s’apprête à ponctionner les collectivités locales d’environ 6,5 milliards d’euros (les calculs de certains grands élus font monter l’addition jusqu’à 9,5 milliards), Philippe s’est opposé à ce qui constitue selon lui<