Pour tenter de remettre les finances françaises à flot sans emprunter ni lever de nouveaux impôts, le gouvernement mise notamment sur les impayés. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé ce mardi 15 avril vouloir récupérer 15 milliards d’euros en 2026 en luttant contre la fraude. Sur France 2, elle a ciblé «une industrie de la criminalité organisée» et a dit souhaiter «qu’on continue d’encaisser l’argent, parce que c’est l’argent qui est volé aux Français».
En 2024, «toutes les fraudes fiscales, sociales ensemble, c’est 20 milliards d’euros qu’on a détectés mais c’est surtout, et ça, c’est la grande nouvelle, 13 milliards d’euros qu’on a encaissés», a rappelé la ministre sur France 2. «L’objectif pour 2026, c’est qu’on encaisse 15 milliards d’euros», s’est-elle fixée. Sans préciser s’il s’agit de la fraude fiscale ou sociale.
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Lutter contre les fraudes, «c’est une manière de résoudre les enjeux de déficit sans augmenter les impôts pour que les honnêtes gens n’aient pas à payer pour les criminels et les fraudeurs», a souligné Amélie de Montchalin mardi. «Pendant des années, la fraude, c’était anecdotique, termine Amélie de Montchalin. Aujourd’hui, c’est des enjeux en dizaines de milliards qui sont essentiels aux services publics.»
Récupérer l’argent des fraudes constitue un enjeu crucial pour le gouvernement, qui souhaite ramener le déficit public de la France à 4,6 % du PIB en 2026. Maintenir cet objectif «va demander un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros», ce qui est «très considérable», avait dévoilé dimanche le ministre français de l’Economie Eric Lombard.