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Au lendemain de son ralliement à Marine Le Pen et des législatives de juillet 2024, Eric Ciotti s’était plié en quatre pour constituer un groupe autonome du RN. Ric-rac, il était parvenu à monter sa boutique, l’Union des droites pour la République (UDR). Sa crémerie comptait alors seize élus, soit un de plus que le seuil minimal requis pour monter un groupe au Palais-Bourbon, un seuil qui pourrait même être relevé.
Un an après la dissolution, une menace plane sur son existence, alors que la députée du Tarn-et-Garonne Brigitte Barèges a été déclarée inéligible ce vendredi 11 juillet, à la suite d’une décision du Conseil constitutionnel sur la régularité de ses comptes de campagne. L’ex-maire de Montauban, qui avait battu la socialiste Valérie Rabault en 2024, est soupçonnée d’irrégularité par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques et est contrainte de démissionner.
Du déjà-vu pour Barèges : en 2014, la même commission avait invalidé ses comptes pour les municipales, avant que le tribunal administratif de Toulouse prononce à son égard une peine de cinq ans d’inéligibilité. Puisque Barèges a été sanctionné par les sages, le groupe UDR est désormais sur la ligne de flottaison, avec quinze députés. Une nouvelle déconvenue et les ouailles ciottistes n’auraient plus qu’à rejoindre leurs camarades du RN. Ou monter une équipe de rugby à XIII.