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Le billet de Thomas Legrand

Le maintien d’Amélie Oudéa-Castéra, un caprice autoritaire

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Le gouvernement Attaldossier
Malgré les polémiques à répétition, la ministre de l’Education nationale et des Sports semble inamovible. Une position qui souligne une fois de plus le réflexe d’autoritarisme soft et puéril d’Emmanuel Macron.
Amélie Oudéa-Castéra et Emmanuel Macron, à Paris le 23 janvier 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 1er février 2024 à 14h06

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Emmanuel Macron déteste agir sous la pression des relais d’opinion. Que ce soit la pression des politiques (même, et peut-être surtout, de son propre camp) ou que ce soit celle des médias et des commentateurs en général. Ne pas avoir l’air d’être le Président, petit bouchon de liège ballotté aux grés des tempêtes qui secouent le débat public, voilà ce qui semble obséder Emmanuel Macron. Il se doit, pense-t-il, en permanence, de donner à voir son autorité sur le temps et les choses. Etre l’homme des circonstances historiques, pas l’homme des événements médiatiques.

La crise de la représentation que traversent les démocraties a pour engrais l’impuissance publique. Nos élus, et le premier d’entre eux en particulier, semblent avoir cédé leur pouvoir (c’est-à-dire le nôtre) à des structures supranationales décorrélées d’un lien électif direct (l’Union européenne, la Cour européenne des droits de l’homme…) ou économique (Gafam, fonds de pension…). Le chef de l’Etat doit donc, au moins, montrer que c’est lui qui décide qui, quand et pourquoi les membres du gouvernement sont nommés ou remerciés. Le pouvoir de nomination et