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Le maire de Rezé, en Loire-Atlantique, s’est suicidé dans sa mairie

L’édile de cette commune de 42 000 habitants de la métropole nantaise a été retrouvé pendu ce vendredi à l’intérieur de la mairie. Une enquête a été ouverte par le parquet.
L'hôtel de ville de Rezé-les-Nantes (Loire Atlantique). (Gérard Monnier/Leemage)
publié le 11 février 2022 à 14h45

Le corps sans vie d’Hervé Neau, le maire de Rezé, une commune de la métropole de Nantes, a été retrouvé vendredi dans les locaux communaux. Le maire a été retrouvé pendu dans un escalier de secours par des employés de ménage, selon Ouest-France. «Le suicide ne fait aucun doute : il a laissé des lettres pour ses proches et des instructions pour les obsèques», a indiqué le parquet de Nantes. Quatre courriers avaient été déposés à la vue de tous sur son bureau, selon le quotidien régional. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire. Selon Ouest-France, le maire avait récemment saisi le procureur de Nantes après avoir reçu plusieurs courriers malveillants. Des lettres anonymes également envoyées à ses proches.

Hervé Neau avait été élu lors des dernières municipales, en 2020, sur la liste Rezé citoyenne. Il s’agissait de son premier mandat de maire mais il avait été conseiller municipal dans la précédente mandature. Une grande partie des 43 élus locaux se sont rassemblés ce matin dans la salle du conseil municipal, pour lui rendre hommage.

De nombreux élus locaux ont réagi à l’annonce de son décès. «C’est un terrible drame, un véritable choc, a écrit la maire (PS) de Nantes Johanna Rolland, sur Twitter. Tout mon soutien et toutes mes pensées à sa famille, à ses proches, à son équipe et à l’ensemble des Rezéennes et des Rezéens dans cette terrible épreuve.» Le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin a rendu hommage à un «maire engagé et exemplaire». «Toutes mes pensées vont à sa famille, les élus et les habitants de la ville de Rezé», a également publié sur les réseaux la députée LREM de Loire-Atlantique Valérie Oppelt.

Dans un communiqué, l’Association des maires de France (AMF) et son président, le maire (LR) de Cannes David Lisnard, «expriment leur profonde émotion et leur solidarité avec la famille, les élus et les proches de ce maire apprécié de tous». «L’enquête en cours doit permettre de faire toute la lumière sur les circonstances et les motivations de ce drame qui souligne, quoi qu’il en soit, la forte pression que subissent au quotidien de nombreux maires», ajoute le communiqué.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 1 186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d’agressions physiques. Soit une hausse de 47% par rapport à 2020.