Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.
Les prises de position des artistes et intellectuels français, ces derniers temps, semblent plus mues par des considérations identitaires qu’idéologiques. Le monde du rap ne fait pas exception. Le rap français est enfin arrivé avec la cérémonie des Flammes, jeudi 25 avril, à offrir, sur ses propres deniers, une vitrine à la hauteur de ce qu’il est en réalité dans la société française, bien au-delà des quartiers qui fournissent la majorité de ses artistes : un art véritablement populaire. Si, comme on l’espère, Aya Nakamura est effectivement appelée à ouvrir la cérémonie des Jeux olympiques de Paris dans deux mois, ce sera un pas de plus vers le désenclavement social de ce genre musical.
Et c’est justement au moment où le rap se «mainstreamise» qu’il ne doit pas oublier les siens à travers le monde. D’autres rappeurs, en Iran, tentent de donner une voix à la jeunesse de leur pays. Et risquent leur vie. Les Flammes ont oublié, ou ignoré,