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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Le monde du rap doit soutenir l’Iranien Toomaj

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Les artistes qui se mobilisent à juste titre pour dénoncer le massacre des Palestiniens à Gaza ont aussi un rôle à jouer dans la mobilisation pour le rappeur condamné à mort car devenu le porte-drapeau d’une jeunesse qui lutte contre la répression du régime des mollahs.
Rassemblement pour obtenir la libération du rappeur iranien Toomaj Salehi, à Paris le 14 mai 2023. (Serie Claire/BePress.ABACA)
publié le 27 avril 2024 à 8h49

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Les prises de position des artistes et intellectuels français, ces derniers temps, semblent plus mues par des considérations identitaires qu’idéologiques. Le monde du rap ne fait pas exception. Le rap français est enfin arrivé avec la cérémonie des Flammes, jeudi 25 avril, à offrir, sur ses propres deniers, une vitrine à la hauteur de ce qu’il est en réalité dans la société française, bien au-delà des quartiers qui fournissent la majorité de ses artistes : un art véritablement populaire. Si, comme on l’espère, Aya Nakamura est effectivement appelée à ouvrir la cérémonie des Jeux olympiques de Paris dans deux mois, ce sera un pas de plus vers le désenclavement social de ce genre musical.

Et c’est justement au moment où le rap se «mainstreamise» qu’il ne doit pas oublier les siens à travers le monde. D’autres rappeurs, en Iran, tentent de donner une voix à la jeunesse de leur pays. Et risquent leur vie. Les Flammes ont oublié, ou ignoré,