Menu
Libération
Demi-mesure

Le panier anti-inflation, une mesure réchauffée et qui sent le roussi

Réservé aux abonnés

Le coup de pouce sur l’alimentaire, promis par le candidat Emmanuel Macron pour améliorer le pouvoir d’achat, pourrait faire son retour sous la forme d’un «panier» à bas prix. Problème : la mesure aux contours encore très flous repose sur le bon vouloir des grandes surfaces.

Dans un supermarché Super U. (Mathieu Thomasset /Hans Lucas. AFP)
Par
Matei Danes
Publié le 17/01/2023 à 8h02

Rappelez-vous. Au printemps 2022, Emmanuel Macron, alors candidat à sa réélection, s’engageait à distribuer un chèque alimentaire aux Français les plus modestes. Ce coup de pouce était censé permettre aux ménages à faibles revenus d’accéder aux «produits bios et locaux» et de ne plus être cantonnés aux produits d’entrée de gamme. Piochée parmi les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat, cette mesure avait une triple ambition : soutenir l’agriculture biologique «made in France», combattre l’inflation qui prenait déjà son envol aux premiers mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et faire reculer la précarité alimentaire. Et une fois les élections passées ? Plus rien, ou si peu. Côté pouvoir d’achat, le gouvernement d’Elisabeth Borne s’est contenté de prolonger les aides existantes, comme le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité ou la remise à la pompe, sans évoquer l’inflation colossale des prix des denrées alimentaires.

Mais voilà que, depuis dimanche, il est à nouveau question d’aide alimentaire. Dimanche, le cabinet d’Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, a annoncé dans le Parisien que Bercy planchait depuis novembre sur un p