«La viande ne devrait pas vous mettre l’eau à la bouche mais les larmes aux yeux». Celui qui porte le sweat barré de cette inscription écoute attentivement les orateurs, assis dans une salle modeste, mais pleine. A Montpellier, ce samedi, environ 200 personnes sont venues assister au premier meeting de campagne du Parti animaliste (PA), candidat aux européennes du 9 juin. Son slogan : «Pas d’Europe plus juste sans tenir compte des animaux.»
Le choix de Montpellier ne doit rien au hasard : Eddine Ariztegui, l’un des piliers du PA et numéro 2 sur la liste, est adjoint au maire de Montpellier, délégué à la condition animale. Cadre en ressources humaines, cet élu animaliste de 38 ans est devenu la cible favorite des chasseurs, pêcheurs, éleveurs et autres aficionados du Languedoc. Mais les attaques et insultes dont il fait l’objet n’ont jamais entamé sa détermination. «Notre parti a été créé en 2016. Et en 2019, lors des précédentes élections européennes, sans argent ni couverture médiatique, on a fait 2,7 %», rappelle-t-il.
Des bulletins partout
Un «score magistral» que le PA espère doubler cette année : «Pour la première fois, nous pourrons envoyer à tous les électeurs une profession de foi», poursuit l’élu. De plus, assurent les cadres du parti, des bulletins du PA seront bien présents dans tous les bureaux de vote, contrairement à 2019. «L’Union européenne est en capacité de légiférer sur la corrida, la chasse, la pêche, l’élevage, ou encore l’expérimentation a