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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Le patron du Medef n’est pas étouffé par le patriotisme économique

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Patrick Martin trouve «normal que ceux qui peuvent partir partent», manière de soutenir la menace de délocalisation agitée par le patron de LVMH. Le patronat devrait plutôt trouver «normal» de participer à l’effort de redressement des comptes publics.
Le patron du Medef, Patrick Martin, le 27 août 2024 à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 31 janvier 2025 à 13h20

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«Ceux qui peuvent partir partent et ils ont raison.» L’affirmation du patron du Medef, Patrick Martin, jeudi 30 janvier matin sur RTL, à propos des conséquences de la surtaxe des entreprises prévue dans le budget 2025 a de quoi faire bondir. Elle intervient deux jours après la sortie très remarquée et très commentée du patron de LVMH, Bernard Arnault, qui a pareillement fustigé cette «taxation du made in France» qui selon lui «pousse à la délocalisation». C’est ce qui s’appelle un tir groupé. Sur le fond, rien de très étonnant d’entendre des patrons déplorer de voir l’imposition de leur activité s’accroître, surtout dans le contexte