De retour à la lumière depuis quelques mois, il ne pouvait pas ne pas mettre son grain de sel dans la crise politique actuelle. Pour le choix du futur Premier ministre, après la très probable chute de François Bayrou le 8 septembre, Dominique de Villepin a estimé ce mercredi 3 septembre qu’«il faut commencer par le bloc qui est arrivé en tête aux dernières élections, c’est un bloc de gauche», a-t-il plaidé sur TF1.
L’ancien locataire de Matignon a donc enjoint le chef de l’Etat à «solliciter les personnalités qui sont susceptibles de constituer ce gouvernement [de gauche]. S’il échoue, alors on s’adressera au bloc central».
Le billet de Thomas Legrand
L’ex-Premier ministre a en outre critiqué le choix d’Emmanuel Macron de désigner en septembre 2024 un chef de gouvernement issu de LR, son ancien parti. «Le Président a tout mélangé en appelant Michel Barnier en 2024», une personnalité venant d’un parti «qui n’avait fait guère plus de 5 %», a cinglé de Villepin.
«Il a brouillé les cartes, il n’a pas respecté le jeu démocratique», a-t-il ajouté, reprenant son argumentation du lendemain des législatives.
Dissoudre serait «la politique du pire»
Celui qui est désormais à la tête d’un petit mouvement nommé La France humaniste s’est aussi dit hostile à une dissolution, qui mènerait à «une crise de régime, avec la mise en cause du Président qui sera tôt ou tard confronté à la démission».
Car selon de Villepin, de nouvelles législatives seraient «la politique du pire, l’impossibilité d’une majorité. Pourquoi voulez-vous qu’au terme d’un nouveau scrutin, le résultat soit très différent ?», fait-il mine de s’interroger au sujet de la tripartition actuelle de l’Assemblée nationale.