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Récit

«Le Président maltraite tout le monde pour montrer que c’est lui, le patron» : en macronie, les fidèles sur la touche

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Edouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand, Julien Denormandie… Les premiers compagnons de route du chef de l’Etat se sentent aujourd’hui moins écoutés par le Président. Ils peinent à peser sur les choix humains et politiques du quinquennat.
Edouard Philippe et François Bayrou à Vincennes, le 25 mars 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 28 janvier 2024 à 7h05

Ce n’est toujours pas le moment de crier. Pas avant d’avoir entendu le discours de politique générale de Gabriel Attal, mardi 30 janvier. Pas avant de découvrir la composition définitive du gouvernement, espérée en fin de semaine. Les barons du macronisme rongent leur frein, après un remaniement à droite toute, mené envers et contre eux par le Président. Une baffe, une caresse : les alliés Edouard Philippe et François Bayrou, qui ont dû encaisser l’entrée d’un bataillon sarkozyste dans la première équipe Attal, ont dîné avec Emmanuel Macron le 23 janvier. La veille, le Havrais avait également dîné avec le Premier ministre, lequel a reçu le maire de Pau la semaine dernière. Et si Horizons et le Modem étaient mieux traités dans la seconde salve de ministres délégués et de secrétaires d’Etat ?

A chaque compagnon de route sa petite liste de meurtrissures – du vote de la loi immigration sous la dictée de LR en décembre, à la conférence de presse du chef de l’Etat qui appe