Cette fois, ça y est. Bruno Le Maire, Gabriel Attal et les autres ministres du gouvernement Borne se retrouvent à faire «du trapèze sans filet». L’expression avait été utilisée par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, pour prévenir des conséquences juridiques d’une non-adoption du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP).
Lors du vote solennel à l’Assemblée nationale mardi, ce texte a été rejeté par les députés, 309 voix contre, et 243 voix pour. Les députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), ceux de LR, ceux de Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) et ceux du RN s’y sont opposés. Eric Coquerel, le président La France insoumise de la commission des finances, l’avait annoncé dans Libération la semaine dernière : ce vote montrerait «une certaine “réalité des prix”» et serait «un indicateur du rapport de force dans l’Assemblée». Au lendemain des motions de censure déposées par le gauche et le RN, qui ont toutes été écartées, le résultat est sans appel. Le texte va mai