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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Le rapport annuel sur l’état de la France montre des Français défiants mais qui veulent s’engager et lutter contre les inégalités

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Le document dévoile un pays fragmenté, qui a le sentiment d’un creusement des inégalités, mais toujours désireux de davantage de participation. Et parfois tenté par l’autoritarisme.
Un repas de Noël solidaire à Marseille, en décembre 2023. (Gaelle Matata/Hans Lucas)
publié le 23 octobre 2024 à 9h26

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Les Français ont le sentiment que les inégalités se creusent, ils sont plus nombreux à estimer les subir, eux-mêmes. Toujours défiants envers les institutions et le personnel politique jugé déconnecté des réalités, ils restent cependant massivement attachés à l’engagement personnel, notamment associatifs, fervents partisans de la démocratie même si une part croissante, 24 % (surtout chez les jeunes), estiment qu’un pouvoir centralisé et autoritaire serait la solution pour combattre les inégalités. Depuis le Covid, voilà ce que constate le toujours très attendu rapport annuel sur l’état de la France (Raef). La version 2024 confirme également une tendance au premier abord paradoxal. Les Français sont majoritairement satisfaits et optimistes pour leur situation personnelle mais pessimistes pour le collectif national ou planétaire. Soulignons que parmi les motifs d’inquiétudes et d’angoisse des Français interrogés par l’institut Ipsos pour le Cese (Conseil économique, social et environnemental), la sécurité (septième place) et l’immigration (neuvième place) viennent loin derrière la santé, les préoccupations financières (tant personnelles que celles du pays), les inégalités, l’environnement et, pour la première fois, la situation politique du pays. «45 % des Français sont