Imaginons qu’Adrien Quatennens fasse son retour à l’Assemblée nationale. Qui aurait à y gagner ? Même pas lui probablement. Et quel message cela enverrait-il à la société ? Un très mauvais, à n’en pas douter. Condamné, mardi, à quatre mois avec sursis pour des faits de violences conjugales qu’il a reconnus, le député LFI ne peut considérer que tout cela appartient maintenant au passé. Il ne nous revient pas de décréter sa mort politique ou sociale et il ne s’agit pas de lui appliquer une forme de double peine, mais simplement de l’appeler à agir avec lucidité et responsabilité.
Ce n’est pas au groupe LFI à l’Assemblée et encore moins au premier cercle mélenchonien de décider si Quatennens peut ou non faire son retour. Son mandat de député, il le doit à ses électeurs. Démissionner semble donc la seule voie légitime. Libre à lui de se présenter – on imagine mal que ce soit avec l’étiquette de la Nupes – à l’élection partielle qui serait du coup organisée : il reviendrait alors aux citoyens de décider si sa condamnation le disqualifie ou pas pour les représenter et pour voter la loi. Les suffrages qu’ils lui ont accordés en juin allaient à l’une des principales figures d’un parti qui fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une cause majeure. Pas à un homme dont il a été établi qu’il est coupable de violences physiqu