Tous les membres du gouvernement ont-ils assisté au même Conseil des ministres ce mardi matin ? Dans ce huis clos hebdomadaire de l’exécutif, l’un a entendu un «scud» contre Elisabeth Borne, lâché par Emmanuel Macron lui-même au fil d’une tirade sur l’extrême droite. Un autre n’en est pas sûr : «Honnêtement, je n’ai pas vu le côté recadrage comme une évidence», rapporte-t-il à Libération. La tirade tant commentée, la voici : «Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux. On n’arrivera pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour elle que ce sont des fascistes», aurait déclaré le Président selon des propos rapportés par le Parisien, que l’Elysée, comme à son habitude, refuse de confirmer officiellement.
Borne «très zen»
Difficile pourtant de ne pas y voir un rappel à l’ordre pour la Première ministre, qui, au cours d’une interview sur Radio J dimanche, s’est illustrée par un réquisitoire contre «l’idéologie dangereuse» du Rassemblement national, «héritier de Pétain». «Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines», avait déclaré la cheffe du gouvernement. Marine Le Pen s’était indignée des propos «infâmes et indignes» de la cheffe du gouvernement.
Manifestement pas convaincu par sa Première ministre, Emmanuel Macron aurait longuement insisté ce mardi, toujour