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Sortie littéraire

Le socialiste Boris Vallaud appelle la gauche à «un retour aux choses humaines»

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Dans son dernier livre, le député des Landes appelle son camp à se réintéresser au quotidien des gens pour reconquérir les bastions perdus, constatant que les attentes des habitants de sa circonscription sont très éloignées de ce qu’il défend à Paris.
Boris Vallaud à Paris, le 9 juillet. (Denis Allard/Libération)
publié le 1er octobre 2024 à 6h52

Près de quatre mois plus tard, Boris Vallaud continue de ressasser. Comment le député sortant des Landes qu’il est a-t-il pu être talonné aux législatives par Sylvie Franceschini, cette candidate du Rassemblement national qui a fui les débats de la campagne du premier tour ? Le 30 juin, 1 070 petites voix seulement séparaient les deux candidats. Une claque révélatrice d’une évidence : «Ma circonscription a très largement basculé dans le vote pour le RN […] pour la première fois», écrit Vallaud – qui finira par être réélu une semaine plus tard – dans son livre En permanence. Ces vies que je fais miennes (éditions Odile Jacob, 2024) qui sort mercredi 2 octobre. «Ce qui veut dire que beaucoup d’hommes et de femmes qui m’apprécient et me respectent […] pour qui j’ai en retour bien souvent de l’amitié […] ont jugé que le bulletin de Jordan Bardella était plus adapté à leurs aspirations que le mien», ajoute l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée.

Au-delà de son seul cas, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale estime que la percée du Rassemblement national, notamment dans les classes populaires, révèle des errements d’une gauche qui ne se soucierait plus suffisamment des gens et de leurs histoires. L’ancien conseiller d’Arnaud Monteb