Alors comme ça, le «sport n’est pas politique» ? En descendant sur la pelouse du stade de Lusail pour réconforter un Kylian Mbappé meurtri après la séance de tirs au but perdue contre l’Argentine, image aussitôt relayée par sa ministre des Sports sur son compte Twitter, puis en mettant en ligne sur les réseaux son speech d’après-match aux joueurs de l’équipe de France dans leur vestiaire, Emmanuel Macron prouva par «A + B» que le sport est, a été, et sera toujours politique, surtout lorsqu’il draine des milliards de téléspectateurs.
Le problème n’est pas tant que le sport soit «politique». Cela fait plus d’un siècle que c’est le cas. De grandes compétitions comme les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de football sont des instruments de soft power pour les nations qui les organisent : l’Italie fasciste et sa Coupe du monde de foot en 1934, l’Allemagne nazie d’Hitler en 1936, le «Mund