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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Le vent de l’histoire, c’est une énergie plus propre et une vie de labeur moins harassante

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En une semaine, la macronie a mis un coup à gauche sur l’environnement et un coup à droite sur le social. Macron, Borne et les siens font des choix tactiques quitte à manquer de vision historique.
Le ministre chargé des relations avec le Parlment, Franck Riester et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à la sortie du conseil des ministres mercredi. (Xose Bouzas /Hans Lucas / AFP)
publié le 12 janvier 2023 à 8h00

Le sens du vent et le sens de l’histoire. Le vent a soufflé fort en ce début de mois janvier, les quelque 10 000 mâts d’éoliennes réparties sur le territoire ont tourné à plein. La France a même pu exporter de l’électricité à nos voisins européens, pour 1,4 térawattheures. Osons une once de poésie pompier dans cet édito politique : peut-être que Eole avait souhaité ainsi célébrer la bonne nouvelle pour notre mix énergétique qui fait un pas vers plus de vertu environnementale. La loi visant à faciliter et accélérer l’implantation des éoliennes sur le territoire national a été votée grâce aux voix du PS et à l’abstention des écologistes. Le Sénat va sans doute l’abîmer un peu, même si la droite sénatoriale, sur ces sujets, se montre moins conservatrice que le groupe LR de l’Assemblée, mais la commission mixte paritaire qui s’ensuivra devrait favoriser un tant soit peu les énergies renouvelables (ENR).

Un petit pas pour l’écologie mais un grand pas pour la macronie. C’est toujours ça de pris. Avec ce texte, qui fut vraiment négocié, comme il se doit dans un Parlement démocratique, la majorité peut tenter de démontrer qu’elle ne cherche pas seulement des soutiens à droite. Avec