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Le début d’effet Glucksmann dans les sondages en vue des européennes est-il la conséquence des insuffisances mélenchono-macroniennes ou la manifestation d’une ébauche de retour de la social-démocratie ? La masse des électeurs habituels de ce que l’on appelait autrefois «la gauche démocratique», c’est-à-dire du Parti socialiste et de ses satellites, existe toujours. Ces peu ou prou 20 % de Français qui n’ont pas cessé, ces dernières années, de réélire leurs maires socialistes, leurs conseillers départementaux et régionaux socialistes, qui ont, pour ceux qui sont salariés, placé la CFDT en tête de tous les syndicats, sont toujours vivants. Ils avaient, en bons républicains, été les fers de lance de la stratégie anti-FN, puis anti-RN en offrant, avec plus ou moins d’enthousiasme mais un grand sens des responsabilités, leurs voix, dès le premier tour à Emmanuel Macron en 2017 et 2022.
Beaucoup d’entre eux, toujours par esprit de responsabilité et pour apporter leur pierre au barrage contre l’extrême droite, avaient voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la dernière élection présidentielle. Le candidat insoumis était, en effet,