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Rosette

Légion d’honneur : la promotion du 1er janvier décalée faute de Conseil des ministres

La Grande Chancellerie de la Légion d’honneur indique ce lundi 30 décembre que la traditionnelle promotion du Nouvel An est reportée au «courant du mois de janvier» car elle n’a pas pu être présentée en Conseil des ministres.
La promotion du 1er janvier de la Légion d'honneur est décalée au «courant du mois de janvier» 2025. (Sameer Al-Doumy/AFP)
publié le 30 décembre 2024 à 12h12
(mis à jour le 30 décembre 2024 à 12h17)

C’est une conséquence parmi d’autres de la crise politique qui secoue la France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale début juillet : il n’y aura pas de nouvelle promotion de la Légion d’honneur dès le premier jour de l’année 2025, selon une information du journal Ouest-France confirmée à Libération par la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur. Traditionnellement, les nouvelles promotions civiles de la plus haute décoration nationale sont publiées deux fois par an, le 1er janvier et le 14 juillet. Mais les noms doivent être présentés en Conseil des ministres, pour ce qui concerne le grade de commandeur et les dignités de grand officier et grand’croix ainsi que les attributions à titre exceptionnel.

Or, du fait de la chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure le mercredi 4 décembre, et de la longue période de latence avant qu’Emmanuel Macron ne décide finalement de nommer à sa place François Bayrou, puis que celui-ci ne forme un gouvernement, aucun Conseil des ministres n’a avalisé ces derniers jours la nouvelle promotion. Le prochain est annoncé pour le vendredi 3 janvier. «La traditionnelle promotion civile de la Légion d’honneur du 1er de l’an sera cette année publiée dans le courant du mois de janvier, après présentation en conseil des ministres et décision du grand maître», indique la Grande chancellerie sur son site internet, sans préciser de date.

L’année dernière, la promotion civile du 1er janvier avait honoré 352 personnes, à parité entre femmes et hommes. Parmi eux, onze personnes intervenues lors de l’assassinat du professeur Dominique Bernard par un ancien élève radicalisé à Arras, le 13 octobre 2023, mais aussi le multimilliardaire Bernard Arnault, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo ou la joueuse de tennis à la retraite Marion Bartoli.