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Distinction

Légion d’honneur : qui peut en être et peut-on la perdre ?

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Une partie des porteurs de la Légion d’honneur sont des personnalités politiques, qu’elles soient locales ou nationales. Mais une condamnation par la justice peut leur coûter cette prestigieuse décoration.
Nicolas Sarkozy décoré grand maître dans l'ordre de la Légion d'honneur des mains de Jean-Pierre Kelche, lors de sa nomination officielle en tant que président de la République, le 16 mai 2007 à l'Elysée. (Thomas Coex/AFP)
par Axelle Sergent
publié le 31 décembre 2024 à 8h20

La première promotion civile de la Légion d’honneur 2025 ne sera finalement pas annoncée le 1er janvier, comme elle l’est habituellement, a indiqué la Grande chancellerie au journal Ouest France. En raison de la censure du gouvernement Barnier et de la nomination tardive d’un nouveau gouvernement, le conseil des ministres devant statuer sur le grade de commandeur et les dignités de Grand Officier et Grand-Croix n’a pas pu avoir lieu. Mais ce report ne solde pas le débat sur une éventuelle radiation de l’ordre pour l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy, suite à sa condamnation le 18 décembre à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l’affaire des écoutes. Nommé grand-croix de la Légion d’honneur lors de son élection à la présidence en 2007, il pourrait en être déchu. Il ne serait pas le premier…

Un processus complexe pour l’obtenir

Créée en 1802 par Napoléon Bonaparte, la Légion d’honneur est la plus haute distinction honorifique en France. Elle a pour objectif de récompenser les «mérites éminents acquis au service de la nation» accomplis par des civils ou militaires. Il existe trois grades (chevalier, officier pui