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Législatives 2024 : à gauche, l’union résiste pour prouver qu’elle existe

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Elections législatives 2024dossier
A trois jours du premier tour, le Nouveau Front populaire, seule force politique à pouvoir rivaliser avec le RN selon les sondages, reste handicapée par la question de son chef de file, mais veut avant tout mettre la majorité face à ses responsabilités.
Meeting du Nouveau Front populaire, à Montreuil le 17 juin. (Albert Facelly/Libération)
publié le 26 juin 2024 à 21h02

Quand le maire de Marseille vient autant à Paris, c’est que la situation est grave. Pendant les négociations du Nouveau Front populaire (NFP), Benoît Payan a passé des jours et des nuits enfermé dans le local du PS. Cette fois, l’ancien socialiste, qui a rendu sa carte, est revenu pour aider son camp à sortir du piège du Premier ministre dans lequel Gabriel Attal tente d’enfermer la gauche. « La mâchoire dans laquelle il veut nous enfermer va se refermer sur eux», met-il en garde.

La nouvelle alliance navigue, certes, entre 27% et 30% selon les sondages, quelques points derrière l’extrême droite et au-dessus des 25,7% qui avait permis à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale d’envoyer 150 députés de gauche à l’Assemblée nationale en 2022. Mais deux ans plus tard, cette coalition reformée à la hâte après les européennes reste lestée par la question de Matignon. Depuis une semaine, Jean-Luc Mélenchon écume les plateaux télé pour dire qu’il ne «s’impose pas mais se propose», restant ainsi au centre du jeu. L’ancien candidat à la présidentielle rappelle qu’il représente 22% des voix à la dernière présidentielle et des portes qui s’ouvrent dans les quartiers populaires.

«C’est parmi les insoumis que se trouve la plus grande réserve de voix