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Législatives 2024 : au Rassemblement national, encore et toujours des candidats antisémites et racistes

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Après une première enquête sur les propos tenus ou relayés par certains de ses candidats aux législatives, «Libération» poursuit ses révélations, avec dix nouvelles figures lepénistes bien loin des canons de la «dédiabolisation».
«Le ramadan à Lyon […] moi qui connais le Maghreb, j’économise un billet d’avion» déclarait sur X Délia Agus, candidate RN pour les législatives, passée un temps à Reconquête. (Stephane AUDRAS/REA)
publié le 19 juin 2024 à 17h24

Des députés racistes, antisémites, laissant filtrer leur sympathie pour le maréchal Pétain, les groupuscules violents ou les pires théories du complot : ce scénario pourrait devenir réalité en cas de large victoire du Rassemblement national aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Après une première enquête, Libération continue ses révélations sur les propos tenus ou relayés en ligne par des candidats RN à ce scrutin.

A Paris

Les lectures antisémites d’Agnès Pageard

C’est la troisième fois que la militante RN Agnès Pageard se présente à Paris pour se faire élire députée. Cette fois, c’est dans la 10e circonscription de la capitale qu’elle a posé ses valises, après deux échecs dans la 12e. En matière de lutte contre l’antisémitisme, la candidate laisse à désirer. En février 2021, elle invitait sur son compte X à «relire Henry Coston» (1910-2001), homme de lettres et surtout collaborateur notoire, qui a continué bien après la Seconde Guerre mondiale à promouvoir l’antisémitisme et l’antimaçonnisme. Dans le même esprit, Pageard a apporté son soutien à Cassandre Fristot, jeune femme condamnée en 2021 à six mois de