Un vaste sauve-qui-peut : c’est l’image la plus ressemblante de la campagne du parti Les Républicains. Assommés par l’alliance d’Eric Ciotti avec le Rassemblement national, inaudibles entre le bloc macroniste, l’alliance des gauches et l’extrême droite, les LR non ciottistes abordent le scrutin législatif sans grands espoirs. En apnée, les sortants n’ont pas levé le nez de leur circonscription, jouant leur survie politique sur leur notoriété et leurs amarres locales. Les derniers sondages créditent les candidats LR de 7 à 8 % des intentions de vote. Les projections en sièges – dont la fiabilité est incertaine – prévoient un rétrécissement des troupes, autour de 30 à 50 sièges (contre 61 sortants). Déclassé sur le plan parlementaire, LR risque également de perdre des plumes financièrement. Moins d’élus, c’est de l’argent perdu pour les caisses du parti. Une prévision aggravée par le rattachement de nombreux candidats à des micropartis satellites à LR…
Au sein de la direction, assurée en intérim par Annie Genevard, candidate à sa réélection dans le Doubs, et le député européen François-Xavier Bellamy, personne ne se fait plus d’illusions sur les résultats. «Beaucoup d’observateurs voudraient que nous ayons déjà disparu. C’était déjà le cas pendant la campagne des européenn