Un miracle. C’est tout ce que peuvent espérer Les Républicains (LR) pour sauver la soixantaine de sièges dont ils disposaient à l’Assemblée avant sa dissolution. Selon les premières estimations d’Ipsos à 20 heures, LR – c’est-à-dire la fraction opposée au président officiel du parti, Eric Ciotti, et à son alliance avec l’extrême droite – obtient 10 % des voix à l’échelle nationale. Soit le même score qu’en 2022. Dans les dernières enquêtes d’opinion, le parti flottait autour de 7 % des intentions de vote. La projection d’Ipsos, incertaine, donne aux LR entre 41 et 61 sièges – pour 61 sortants, moins Eric Ciotti et la seule députée l’ayant suivie dans son ralliement au RN, Christelle d’Intorni. Dans un communiqué commun, les barons du parti, dont François-Xavier Bellamy, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher et Annie Genevard ont fustigé dimanche soir «la décision irresponsable et orgueilleuse» d’Emmanuel Macron et acté la «mort» du macronisme. Sans donner aucune consigne de vote pour le second tour, là où ils n’y sont pas représentés, ni annoncer de désistement lorsqu’ils seraient en troisième position d’une triangulaire.
Ces dernières s’annonçant très nombreuses – 285 à 315 sur 577 circonscriptions, selon Ipsos – les LR sortants risquent d’être balayées dans de tels cas de figure. Quant aux duels les opposant à un candidat RN, ils donneront du grain à moudre à un électorat déjà désorienté